Les nouvelles réformes de l’immigration temporaire : Des impacts humains majeurs sur les familles des travailleurs étrangers

Depuis quelques mois, les gouvernements fédéral et provinciaux ont annoncé des changements réglementaires visant à limiter l’immigration temporaire. Bien que certaines de ces réformes aient déjà produit des effets immédiats sur les travailleurs étrangers, les entreprises et les étudiants internationaux, l’une d’entre elles, entrée en vigueur le 21 janvier 2025, affectera dans les mois à venir, un grand nombre de familles canadiennes. Il s’agit d’une modification importante concernant l’admissibilité des conjoints et époux de travailleurs étrangers temporaires à un permis de travail ouvert.

Une réforme qui touchera particulièrement les familles déjà sur place

Cette réforme, qui restreint l’accès des conjoints des travailleurs étrangers à un permis de travail ouvert, ne se limite pas à quelques ajustements mineurs. Dorénavant, seuls les conjoints de travailleurs dont la profession est classée dans les catégories FEER 0, 1, et, dans certains cas, FEER 2 et 3, pourront obtenir ce permis. Liste des professions admissibles FEER 2 et 3 ici.  

De plus, cette mesure exige que le travailleur étranger dispose d’un permis d’au moins 16 mois pour rendre son conjoint admissible. Cela exclut donc les travailleurs occupant des emplois à bas salaire, car le permis de travail ne peut désormais excéder une validité de 12 mois. 

Les travailleurs étrangers dans des secteurs jugés moins prioritaires se verront également privés de cette possibilité. Cette nouvelle restriction aura des conséquences dramatiques pour les conjoints de travailleurs étrangers qui espéraient continuer à vivre et travailler au Canada.

 

Des vies bouleversées par cette décision

L’une des dimensions les plus tragiques de cette réforme est l’impact humain qu’elle aura sur des familles déjà présentes au Canada. En 2023, le gouvernement avait permis aux conjoints des travailleurs étrangers temporaires, dont la profession était peu spécialisée (FEER 4 et 5) d’obtenir un permis de travail ouvert à condition d’avoir une EIMT sous le volet haut-salaire. Ce soutien temporaire a donné à de nombreuses familles la chance de s’installer et de participer activement à la société canadienne.

Mais avec cette réforme, une grande partie de ces familles se retrouvera dans une situation précaire. Elles auront probablement à quitter le Canada dans les mois à venir. On ne parle pas ici uniquement de pertes administratives, mais de vies et de projets brisés. Ces familles ont quitté leur pays, abandonné leurs emplois, leurs écoles et leurs proches, dans l’espoir d’une vie meilleure. Le retour forcé dans leur pays d’origine, après avoir reconstruit une partie de leur vie au Canada, représente un choc immense.

 

Qui seront les principaux affectés ?

Les personnes concernées par cette réforme sont nombreuses et, malheureusement, seront particulièrement touchées par cette nouvelle législation. Voici les groupes les plus impactés :

  1. Les conjoints de travailleurs étrangers dans des emplois à bas salaire, quelle que soit la classification du poste en termes de compétence.
  2. Les conjoints de travailleurs étrangers dans des emplois de niveau FEER 2 ou 3, mais qui ne figurent pas dans les professions en pénurie ou dans les secteurs jugés prioritaires par le gouvernement.
  3. Les conjoints de travailleurs étrangers avec un emploi de niveau FEER 4 ou 5, qui étaient éligibles à un permis de travail ouvert grâce à une EIMT sous le volet haut-salaire.

 

Il ne fait aucun doute que cette réforme aura des effets dévastateurs sur des milliers de familles qui se retrouvent dans une situation où elles devront probablement quitter le pays. Les conséquences ne seront pas simplement administratives : elles seront humaines, profondes et inévitables.

 

Une question complexe : Est-ce la bonne solution ?

La question se pose : cette réforme, qui limite l’arrivée et la rétention de conjoints et époux de travailleurs étrangers, était-elle nécessaire ? Est-ce que de limiter l’arrivée au Canada de nouveaux conjoints et époux de travailleurs étrangers via cette mesure aurait pu être une solution à envisager? Si l’immigration n’est pas un droit acquis, elle doit néanmoins être traitée avec une prise en compte des réalités humaines. Il est important de se souvenir que les personnes concernées n’ont pas pris la décision de quitter leur pays d’origine à la légère. Elles ont quitté leurs racines, leurs foyers, pour chercher de meilleures opportunités ici, au Canada. Les renvoyer, après des années d’efforts pour s’intégrer, à des conséquences bien plus profondes que l’on ne pourrait imaginer.

En conclusion : Un espoir de révision

Les réformes sur l’immigration sont fréquentes et peuvent se produire à tout moment. Si l’on peut comprendre l’objectif de réduire l’immigration temporaire, il est essentiel que les autorités prennent conscience des impacts humains sur les familles concernées. En espérant qu’une révision de cette mesure puisse limiter ces effets, nous ne pouvons ignorer les réalités humaines derrière ces décisions. Après tout, c’est cette dimension humaine qui fait la richesse du Canada.

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